Haguenau brille par les superlatifs qui lui ont été associés tout au long de son évolution, ainsi ancienne résidence des empereurs, ancien chef-lieu de la décapole alsacienne, capitale du houblon, métropole industrielle et commerçante du Nord de l'Alsace, etc. sont autant de terme génériques qualifiant cette agglomération, située à une trentaine de kilomètres de Strasbourg.
De manière pratique, selon une étude parut dans "l'Atlas Régions" des Echos 1996 et portant sur 413 villes, de plus de 20 000 habitants, Haguenau fait partie des 50 villes les plus dynamiques de France, en se positionnant en 39e place. Ceci, suivant des critères comme le taux d'évolution de la population, le taux de la population âgée de 15 à 24 ans, le taux de ménages cadres et de professions intellectuelles supérieures, le taux d'actifs ayant un emploi, le nombre d'emplois locaux par rapport à la population totale, etc. à des périodes données.
L'hôtel de Ville
Construit en 1908, ce bâtiment abritât le tribunal jusqu'en 1955, date à laquelle l'échange des édifices entre la ville et le ministère de la justice fut réalisé.
Archives- Bibliothèque - Musée historique
Construit entre 1900 et 1905, cet édifice regroupe,
- la bibliothèque municipale
- les Archives où sont conservées les documents relatifs à l'histoire de la ville du XIIe siècle à nos jours.
- Le Musée Historique où l'on peut voir entre autre, une importante collection archéologique de l'âge du bronze, du fer, de l'époque romaine, etc.
,
Le Musée Alsacien.
Datant de la fin du XV e siècle cet édifice tenait lieu de Chancellerie.
Aménagé en Musée Alsacien à partir de 1972, il y est présenté des arts et traditions populaires de la région de Haguenau, de même qu'une exposition de costumes, céramiques, imageries populaires, etc;
L'église Saint -Georges
Son originalité réside principalement dans la multitude des styles qu'elle propose. Construite au XII e et achevée au XVII e on y trouve entre autre, une chaire avec la légende de Saint-Georges terrassant le dragon, une Nef de style roman du XIII e siècle, un chœur gothique de la fin du XIII e ,où l'on peut admirer une custode eucharistique de style flamboyant du début du XVI e siècle, etc.
Le Théâtre
Edifié entre 1842 et 1846, ce bâtiment a constitué la première réalisation de la ville de Haguenau à fonction culturelle autre que religieuse. Il est à la fois, le fruit de la révolution industrielle dans le sens où ses charpentes sont métalliques, et de la volonté de la bourgeoisie aisée de l'époque, qui désirait ne pas être en reste culturellement par rapport à Strasbourg.
La Porte de Wissembourg
Témoin de la troisième enceinte édifiée au XIV e siècle, elle a été depuis remaniée à différentes époques, notamment au troisième quart du XVI e .
La tour des Chevaliers
.Construite vers 1230, cette tour constitue l'un des vestiges de la seconde enceinte bâtie autour de Haguenau au XIII e siècle.
Elle a servi notamment de poudrière, ainsi qu'à partir de 1763 de prison, qui y subsista jusqu'à la première guerre mondiale
La Tour des Pêcheurs
Vestige de la deuxième enceinte construite vers 1230, la tour était dotée d'une herse permettant d'empêcher l'entrée et la sortie de la ville aux bateaux, à une époque où la Moder était navigable. Elle a toutefois été depuis considérablement remaniée par diverses restaurations.
Alors que les fontaines ont aujourd'hui pour fonction première l'embellissement des paysages urbains, il est à rappeler que jadis, elles constituaient une des sources majeures d'apport d'eau aux habitants. Il subsiste plus particulièrement à Haguenau trois fontaines, que sont la fontaine Saint-Georges, la fontaine aux dauphins, et la fontaine aux abeilles.
La fontaine Saint-Georges
Datant probablement de l'époque de la construction de l'église Saint-Georges, elle peut être considérée comme l'une des plus anciennes fontaines de la ville.
La fontaine aux dauphins.
Tirant son nom du fait des quatre dauphins ornementaux qui crachent l'eau, cette fontaine, construite vers 1825-1830 et située au niveau de la place d'Armes, était à l'origine dédiée au roi Charles X. Suite à la chute de celui-ci, son buste placé au sommet de la colonne fut remplacé à terme, par un panier de fleurs sculpté en grès.
La fontaine aux abeilles
Datant du XVIII e siècle, elle provient de l'abbaye de Neubourg qui a été détruite sous la révolution. Cette fontaine a ainsi été transférée à Haguenau au XIX e siècle, à proximité de l'église St-Georges.
Une ville fleurie
Haguenau fait parti de l'élite régionale en matière de communes fleuries, avec ses " Trois Fleurs ", qui lui ont été décernées successivement, en 1988, 1991 et enfin 1993.
Ces distinctions récompensent l'effort continu et conjoint de la population, et de l'équipe "espaces verts" de la ville, qui embellissent Haguenau années après années, à la fois quantitativement ( 100 mille plantes environ, pour l'ensemble des places et rues, 65 hectares d'espaces verts publics, etc. ) et qualitativement ( diversité des espèces de fleurs et réalisation d'œuvres florales telles l'horloge fleurie, etc. ).
La forêt de Haguenau, qui barre la plaine d'Alsace d'est en ouest sur une largeur de trente km environ, représente aujourd'hui 13400 ha, ce qui contribue à en faire l'une des plus vaste de France. Cependant il fut une époque où l'étendue de cette forêt était nettement plus conséquente. Ainsi, au moyen âge la forêt de Haguenau s'étendait sur 60000 ha, et attirait énormément d'ermites et de nombreux couvents et églises s'édifièrent autour, notamment entre le VIe et le XIIIe siècle, ce qui donna à la forêt son appellation de "Forêt Sainte".De ces temps passés ne subsistent que quelques témoins, tels le gros Chêne, ou l'aire des charbonniers.
Le gros Chêne.
Arbogast, un ermite y aurait vécu au VIe siècle, de même que d'autres ermites à la fin du moyen âge. Du chêne séculaire foudroyé en 1913, ne subsiste qu'une partie du tronc, redressé et consolidé, aux cotés duquel une chapelle fut érigée en 1955.Aujourd'hui le gros chêne constitue un agréable site de promenades avec sentiers balisés, aires de jeux, de pique-nique, parcours santé, etc.
Par ailleurs, la forêt a préservé 23 nécropoles regroupant plusieurs centaines de petits monticules, des tumulus. Ils renfermaient les tombes d'une civilisation qui s'était développée dans la région entre 1800 et 50 avant Jésus Christ. Le nombre élevé d'objets découverts fait de la forêt de Haguenau une référence à l'échelle européenne de l'histoire de cette période.
En bordure de la clairière du Gros chêne, deux tumulus ont été reconstitués afin de rendre compte de l'évolution des rites et du mobilier funéraire de 1550 à 320 avant J.C. On dénombre une dizaine de ces petits monticules, dispersés autour de ce site, et datant tous de l'âge du bronze.
L'aire des charbonniers
Ce lieu est le témoin des petits métiers de la forêt qui ont fait vivre de nombreuses personnes, tels les charbonniers, bûcherons, bergers, etc.
Durant la seconde guerre mondiale, du fait des difficultés d'approvisionnement, les autorités allemandes avaient mis en service deux fours pour produire du charbon de bois, qui furent arrêtés en 1947, et dont l'un a été restauré depuis.
